Septembre 2023 : La réouverture d’une Escale St Benoit,

Et à partir de septembre 2023,

La réouverture d’une Escale St Benoit,
L’ouverture d’une colocation d’étudiants, avec engagement de service sur le lieu...

Bientôt, plus d'information...

 

« Septembre 2020 : L’Escale Saint Benoît souffle sa cinquième bougie ! »

C’est la rentrée !
La cinquième « promotion » (Déjà !) de la collocation « Escale Saint Benoît » s’est réunie le 14 septembre, jour de la Fête de la Croix glorieuse, afin de lancer une nouvelle année à l’écoute du Christ.
Les festivités ont débuté par une... messe ! En effet, nous avons choisi en ce lundi particulier de rentrée de « marquer le coup » et de nous joindre au Père Avrillon et aux fidèles de la paroisse pour célébrer la Croix glorieuse.
Avant de passer à table, nous avons fêté cette nouvelle année en prenant l’apéritif dans le séjour de la collocation. Nos estomacs ont ensuite été rassasiés par le crumble aux légumes et les pancakes à la banane recouverts de crème de caramel… Nos cœurs, quant à eux, ont été comblés par les discussions fraternelles et les éclats de rire !
Nous sommes heureuses d’avoir vécu toutes ensemble cette soirée festive et nous rendons vraiment grâce au Seigneur pour la bienveillance, la fraternité et la bonne humeur qui règnent à l’Escale.

La collocation est composée cette année de cinq escalettes : Laure, Aude et Clémentine, les vétérantes qui entament leur troisième année à l’Escale, Clémence qui repart pour une seconde année au sein de la collocation et Éléonore fraîchement arrivée sur Angers.
Stéphanie, quant à elle, continue de veiller sur nous avec autant de bienveillance.
C’est parti pour de nouvelles aventures à bord du bateau « Escale Saint Benoît 2020-2021 » !

septembre 2019 : Escale St Benoit

 

Un nouveau groupe pour l'escale St Benoit pour cette année 2019-2020

un nouveau logo pour l'escale St Benoit

Relecture à Prailles le 17 fév 2019 à Prailles

Alléluia ! Le dimanche 17 février, les 5 membres de l’Escale sont enfin réunies pour cette petite journée de relecture.

 

10 mois à l’Escale saint Benoît : Septembre 2018 – Juin 2019


A la fin de la journée c’est dans la joie que nous retrouvons notre petit chez nous : l’Escale ! Le cadre est apaisant et ressourçant. Nous avons la chance d’avoir beaucoup d’espace, un jardin et une chapelle à 2 pas.

C’est avec 6 autres jeune femmes que j’ai partagé mon quotidien cette année. Notre vie de colocation est animée par la prière. On retrouve dans cette colocation de la bienveillance, du partage, de la joie et une vie fraternelle.
La prière est au centre de notre vie et c’est une grâce d’avoir pu vivre ensemble de beaux moments de partage tournés vers le Christ. En plus des complies que nous prions tous les soirs (pour celles qui sont là) nous faisons une lectio divina tous les lundi soir. Je n’avais jamais pratiqué la lectio avant d’entrer à l’Escale. Ce fut une belle découverte pour moi, les Écritures Saintes ont pris une nouvelle place dans ma vie. Ces temps de partage nous ont permis de grandir ensemble et d’alimenter notre foi. Cette année m’a permis de me poser et de me ressourcer.
L’esprit qui a habité l’escale tout au long de l’année fut bon. Nous ne nous connaissions pas et nous sommes toutes différentes mais nous avons réussi à vivre ensemble dans le respect et la bienveillance.

Nous avons eu l’occasion de découvrir deux autres monastères des bénédictines qui nous accueillent. Nous avons passé un premier week-end à Bouzy la forêt et un autre à Praille. Ces week-end nous ont permis de nous recentrer sur l’essentiel et d’apprendre à mieux nous connaitre. Nous avons partagé des moments précieux de prières, de partage, de joie, de promenades, de jeux… Nous en gardons de bons souvenirs et nous pensons que ce sont des moments bénéfiques pour notre vie de colocation. Nous avons la chance de pouvoir découvrir un peu plus la vie bénédictine et les sœurs qui prient pour nous.

Pendant notre année, nous avons une marraine bénédictine qui prie pour nous. Cela nous permet d’avoir un lien « spécial » avec une des sœurs bénédictines. Nous pouvons échanger par mail et la rencontrer si nous le désirons. Nous avons « un ange gardien sur terre » qui veille sur nous.

Il est parfois difficile d’associer études et vie de prière. J’étais dans le public cette année en master de l’enseignement. L’Escale m’a permis de garder quotidiennement ma vie de prières et de foi. En passant la grille et en entrant dans l’allée, on se sent apaisé. Si la journée a été difficile parce que des sujets sensibles ou des remarques déplacées nous ont bousculés, on retrouve de la force et du courage dans le silence et la paix qui habitent les murs du monastère.

Je remercie chaleureusement toutes les bénédictines de Bouzy, de Praille et d’Angers pour leur présence, leurs conseils et leur prière.


Domitille

Relecture à Prailles le 2 avril 2018 à Prailles

Alléluia ! Le lundi de Pâques, les 5 membres de l’Escale sont enfin réunies pour cette petite journée de relecture.

Camille et Aurélie arrivent en fin de matinée tandis que les autres escalettes (Ellene, Louise et Emmanuelle) illuminaient déjà de par leur présence le monastère de Prailles depuis quelques jours.

La relecture commence par … un déjeuner. Avant de rassasier les esprits, sœur Tiphaine (la sœur hôtellerie) nous apporte de quoi apaiser notre temple charnel. Il est agréable de se retrouver au grand complet car Ellene et Louise s’étaient souvent absentées ces derniers temps de l’Escale en raison de leur travail ou des vacances. Cette journée de relecture résonne particulièrement au son de la joie (lendemain de Pâques) mais aussi des retrouvailles !

En début d’après-midi, nous retrouvons sœur Marie et sœur Tiphaine. Le thème nous est donné : « Demander la grâce d’accueillir la vie du ressuscité en plénitude ». Le chapitre 20 de l’Évangile de Jean nous aide à méditer (passage où Marie-Madeleine arrive au tombeau, elle découvre avec surprise la pierre roulée et rencontre Jésus qu’elle prend pour le jardinier). Les bénédictines ont aussi préparé quelques questions pour aider la réflexion :

-La résurrection de Jésus est-elle pour moi évidente ? Comment est-ce que je l’expliquerais à une amie incroyante ?

-En ce début de temps pascal, à quel retournement suis-je invitée ?

-Est-ce que moi aussi je me suis sentie interpellée par le Christ, appelée par mon nom ?

-Est-ce que j’ai une relation personnelle avec le Christ qui me donne de la joie ?

Et comme pour toute relecture au sein de l’Escale, nous sommes invitées à faire le point sur notre vie en colocation, que voudrait-on partager ?

Une fois les consignes transmises (avec beaucoup de sourires !), nous sommes libres de mener nos cheminements spirituelles où nous souhaitons (le jardin est très attractif en raison du soleil qui illumine cette belle journée du lundi de Pâques). Avant la mise en commun, fixée à 15h30, sœur Marie prend le temps de rencontrer quelques unes des escalettes (Emmanuelle parce qu’elle nous quitte bientôt et Camille pour la raison inverse).

Bientôt, l’heure sonne et il est temps de se retrouver ! Chacune s’exprime sur ce qu’elle vit à l’Escale. Quelles sont nos joies et nos difficultés, nos attentes ?

C’est aussi un temps de remerciements.

Emmanuelle quitte l’Escale le 22 avril pour un stage à Barcelone, elle a apprécié d’avoir été accueillie ‘comme elle est avec ses problèmes de santé’ et de l’aide qu’elle a reçu.

Camille nous partage sa joyeuse surprise du bon accueil qui lui a été fait et nous la remercions en retour de sa présence qui donne un nouvel élan à l’Escale, heureuses qu’elle apporte aussi sa pierre à l’édification de cette colocation !.

Après vêpres, un goûter-dîner est organisé par la communauté des bénédictines. Ellene sort une bouteille de champagne… elle fait sauter le bouchon pour fêter son entrée en CDI et le voyage à Jérusalem auquel elle tient absolument à participer ! Moment de fête où presque toutes les bénédictines viennent partager un repas avec nous. Nous sentons clairement l’ambiance d’un dîner familial… Et nous sommes gâtées par des plats aussi bon les uns que les autres (le tiramisu nous fait entrevoir un bout de paradis). Nous nous sentons bien et nous n’avons pas envie de partir. Il est déjà plus tard que prévu et il faut prendre la route, les chauffeurs Ellene et Camille doivent faire preuve de courage !

Nous rendons grâce pour ce moment fraternel et festif, dans la lumière de Pâques. Alléluia !

Nouvelle année, nouvelles jeunes pour l'Escale!

Le projet de colocation "Escale Saint-Benoît" continue cette année avec de nouvelles escalettes et Ellene (la vétérante) qui continue d'habiter au monastère jusqu'à fin mars.

Le lundi 11 septembre, les jeunes recrues (Aurélie, Emmanuelle et Louise) se sont réunies pour la première fois autour d'un repas avec les responsables du projet: soeur Marie (la prieure présidente de la congrégation), les soeurs du Conseil (sr Marie-Caroline, sr Myriam et sr Tiphaine), le père Avrillon et Ellene.

Nous voici parées pour de nouvelles aventures, une nouvelle escale!

Petite présentation de nos jeunes escalettes

Emmanuelle, 20 ans (presque 21!), vient de Grenoble, elle suit des études d'ingénieur en génie biologique et santé. Comment a-t-elle connu le projet? Grâce à l'annonce qu'Ellene avait posté sur le super site Fraternitez. Elle attend de cette année plusieurs choses: vivre avec des jeunes qui partagent sa foi, s'intégrer dans cette nouvelle ville et nouvelle vie et profiter d'être proche d'un lieu de prière.

Aurélie, 20 ans, nous vient d'Angers et elle étudie en 3ème année de licence en biologie. (D'après une escalette dont je ne citerai pas le nom, Aurélie a 7 ans et dans la vie, en ce qui concerne ses études, elle vise l'objectif très osé...d'apprendre à colorier sans dépasser). Elle a connu le projet grâce à une amie en commun qu'elle a avec Ellene. Elle a accepté de devenir une escalette pour la méditation ainsi que pour réfléchir sur sa vie et son orientation. Cette année, elle souhaite apprendre à mieux se connaitre, trouver un nouvel équilibre, gagner en espérance et prier davantage!

Louise, 26 ans (27 bientôt), vient de ...France! C'est à Angers qu'elle a le plus vécu et ses parents y habitent. En ce qui concerne les études, elle est en 4ème année de médecine. Elle a connu le projet grâce à plusieurs personnes qui lui en ont parlé lorsqu'elle cherchait un logement début septembre (Servantes des pauvres, Carmélites, Delphine de l'association Lazare). Elle cherchait un cadre qui l'aide à travailler et prier. Cette année, elle souhaite réussir ses études, progresser dans sa foi, faire de belles rencontres, avoir des échanges profonds, apprendre encore et toujours à s'adapter aux autres.

De gauche à droite: Père Avrillon, Louise, Emmanuelle, Aurélie, sr Marie Caroline, sr Myriam, sr Tiphaine et Ellene.

Journée bilan de l’Escale Saint Benoît

Nos bateaux d’escalettes (promotion 2016-217) s’apprêtent à quitter le port pour de nouvelles aventures. Victoire et Marion partent plus confiantes à l’assaut des vagues de notre monde agité.

De son côté, Ellene ne prend pas encore la mer mais se prépare à acceuillir les nouveaux bateaux qui viendront passer l’année au monastère des bénédictines d’Angers.

Mais avant d’embarquer, une dernière journée est organisée le jeudi 15 juin 2017 au monastère d’Angers afin de réunir les acteurs du projet, faire un bilan de l’année écoulée, relire la charte et surtout, partager un moment convivial autour d’un bon pique-nique !

Le matin à 11 heures, nous sommes tous réunis dans le parloir Saint Pierre. Autour de la table, nous avons : les 3 escalettes (Ellene, Victoire et Marion), les 4 sœurs du Conseil de la Congrégation (sœurs Marie, Marie Caroline, Tiphaine et Myriam qui ont été nos principales interlocutrices dans cette aventure) ainsi que le Père Avrillon (curé de la paroisse qui nous a suivi pendant toute cette année).[1] Nous débutons notre journée de relecture par une lectio divina autour du livre des Actes des Apôtres (2, 41-17). Ce texte nous rappelle l’importance de la Parole de Dieu, il est aussi très axé sur la vie communautaire, faisant ainsi pleinement écho à notre projet d’Escale Saint-Benoît.

Vient ensuite le temps de partager un repas sous les tilleuls du jardin . Nous passons d’une table remplie de Bibles, crayons, papiers… à une table garnie des cakes salés, chips (la salade estivale a eu davantage de succès, une bénédictine n’est donc pas très chips…), toasts et cerises !

Après le repas, nous prenons un temps pour relire attentivement la charte que nous avons rédigée en début d’année avec les bénédictines. Nous ne sommes pas surprises de constater que nous sommes toujours en accord avec ce qui a été écrit. Les temps de relecture dans les monastères ainsi que les rencontres mensuelles avec le Père Avrillon nous ont permis de ne pas nous en éloigner. Nous étions régulièrement interrogées sur la compatibilité qui existait entre ce qui se vivait et ce qui avait été projeté.

Pendant cette année à l’ESB, il nous est apparu que la lectio divina était sans nul doute la pierre d’angle de notre projet. Autour de la Parole de Dieu, nous avons tissé des liens fraternels très forts par le partage de nos joies, de nos épreuves, de nos repas, prières, espérances, questionnements… L’accompagnement des bénédictines nous a aussi beaucoup aidé sur le chemin du discernement. Leur écoute, leur foi et leur expérience communautaire nous ont appris à vivre fraternellement, en prenant conscience de l’importance de prendre soin les unes des autres.

Pendant quelques jours encore, nous comptons profiter de cette escale rafraichissante, le déménagement de Victoire et Marion n’étant prévu que le 20 juillet. Les prières, les rires et les accolades chaleureuses ne sont pas encore derrière nous… Et en septembre prochain, il y aura sans doute aussi des prières, des rires et des acolades… mais avec d’autres lèvres, d’autres yeux, d’autres bras…

Marion, ex-calette: « Je rends grâce au Seigneur pour cette année où Il m'a donné d'apprendre à vivre et à me reposer sur l'essentiel. Bien que la route soit longue, cette escale m'a redonnée des forces spirituelles et du courage pour continuer. Merci à mes sœurs Ellene et Victoire, pour notre vie commune, pour leur présence dans les joies et les épreuves, pour leur soutien fraternel constant. Ce temps ensemble me rappelle que j'aime la vie. Merci à toutes les sœurs de la Congrégation et au Père Avrillon pour leur accompagnement dans cette aventure. Que Dieu fasse grandir en nous sa Grâce et nous garde dans sa Paix. »

[1] Sœur Isabelle du monastère de Prailles était présente le matin ainsi que pendant le repas.

Premier rang, de g àd: Marion, Père Avrillon, sr Marie-Caroline. Second rang, de g à d: sr Tiphaine, Victoire, sr Marie, Ellene et sr Myriam

Soirée portes ouvertes à Angers le lundi 29 mai 2017!

Une soirée portes ouvertes de l'Escale St Benoît sera organisée le lundi 29 mai à 19h (possibilité d'assister aux vêpres à 18h30) pour les étudiantes et jeunes pro intéressées par le projet.

Rendez-vous devant l'église du monastère des Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire, 8 rue Vauvert dans le quartier de la Doutre.

A cette occasion, nous pourrons présenter le projet de l'Escale, répondre aux questions et faire visiter l'appartement...autour de bonnes choses à manger et à boire!

L’Escale et le synode des jeunes

Jeudi 27 avril, nous avons accueilli le Père Avrillon pour notre dernier suivi mensuel ! Mais non, l’aventure ne touche pas à sa fin pour autant, il nous reste encore deux mois de vie fraternelle…de rire, d’écoute et de blagues hautement intellectuelles (notre esprit met parfois plusieurs jours à comprendre un jeu de mot, comme par exemple celle de la tisane nommée « Laisse Thomas tranquille* »).

Lors de ce suivi, nous avons été invitées à lire le document préparatoire du synode des jeunes, la foi et le discernement des vocations. Il apparaît clairement que la partie concernant le discernement et la vie spirituelle rejoint exactement ce que nous vivons cette année dans l’Escale Saint-Benoît. Nous n’avons pas encore toutes les réponses à nos questions, mais nous avons eu quelques éclaircissements. Si des chemins se sont révélés sans issus, d’autres nous ont ouverts de nouvelles perspectives.

Un extrait du document préparatoire du synode des jeunes correspond tout à fait à l’esprit de l’Escale Saint-Benoît :

Silence, contemplation, prière

Il ne peut y avoir de discernement sans cultiver la familiarité avec le Seigneur et le dialogue avec sa Parole. En particulier la Lectio Divina est une méthode précieuse que la tradition de l’Église nous transmet.

Dans une société toujours plus bruyante, qui offre une surabondance de stimuli, un objectif fondamental de la pastorale des vocations des jeunes consiste à offrir des occasions de goûter la valeur du silence et de la contemplation et de former à la relecture de ses propres expériences et à l’écoute de la conscience.

Le monastère d’Angers n’a-t-il pas été pour nous un havre de paix ? Oui, c’est l’expression parfaite pour l’Escale Saint-Benoit ! Nos bateaux ont trouvé un abri, un point d’observation où nous avons pris de temps de sortir la carte et la boussole (attirée non par le nord mais par le Christ !)

Et bientôt, certains bateaux quitteront le port, laissant la place à de nouvelles escalettes.

Alors,
Ô mer, tu me perdras en tes furies
De renaissance et de fécondité ;
Tu rouleras en tes ombres et tes lumières
Ma pourriture et ma poussière ;
Tu voileras sous ta beauté
Toute ma cendre et tout mon deuil ;
J’aurai l’immensité des forces pour cercueil
Et leur travail obscur et leur ardeur occulte ;
Mon être entier sera perdu, sera fondu,
Dans le bassin géant de leurs tumultes,
Mais renaîtra, après mille et mille ans,
Vierge et divin, sauvage et clair et frissonnant,
Amas subtil de matière qui pense,
Moment nouveau de conscience,
Flamme nouvelle de clarté,
Dans les yeux d’or de l’immobile éternité !

Comme de lumineux tombeaux,
Les vaisseaux blancs semblent posés,
De loin en loin, sur les plaines des eaux.

Le vent subtil n’est que baisers ;
Et les écumes,
Qui doucement échouent
Contre les proues,
Ne sont que plumes :
Il fait dimanche sur la mer !

Poème d’Emile Verhaeren

*L’estomac tranquille.

Weekend de relecture à Prailles pour la fête des rameaux

Samedi 8 avril, nous embarquons dans la voiture d’Ellene (bleue comme le ciel de ce magnifique jour de printemps) : direction le monastère de Prailles.

Le GPS est d’humeur taquine… nous faisant prendre des détours improbables… mais heureusement, nous arrivons tout de même à destination : la soupe n’est pas encore froide !

Le dimanche matin, Ellene descend de sa chambre pour la messe de 9h30. Dans le couloir, elle croise Marion qui vient de se rappeler quelque chose en voyant les gens devant l’Église. Nous n’avions certes pas oublié la fête des rameaux, nous en parlions encore la veille… Un détail nous avait échappé, nous allions à la fête des rameaux… sans rameaux ! Vite, une branche de houx pour chacune et le cours des événements peut reprendre sans autres accidents.

Les escalettes participent à la messe : première lecture pour Marion, deuxième pour Ellene. Et Victoire ? Elle n’est pas oubliée puisqu’elle est chargée d’apporter les hosties à l’autel.

Tournage d'une vidéo pour le credofunding!

Le soleil nous accueille à la sortie de la messe. Temps idéal pour une petite séance de tournage. Les escalettes sont de nouveau sollicitées pour faire connaitre l’exposition réalisée à l’occasion des 400 ans des Bénédictines de Notre Dame du Calvaire (https://www.credofunding.fr/fr/benedictines-ndc). Sœur Isabelle vient nous aider, comment faire pour que la caméra ne tremble pas ? Mais nous avons un trépied, s’exclame la religieuse ! Nous voilà sauvées. Le tournage peut commencer (sous le regard amusé de quelques personnes en visite au monastère). Nous commençons par faire un essai, « à blanc » comme dit Marion. Mais sœur Isabelle n’a pas appuyé assez fort sur le bouton ! On recommence… et on écoute ce que cela donne… la caméra est trop loin, les escalettes n’ont pas l’intention de tourner un film muet !

A ce moment, sœur Marie nous rejoint :

-Vous avez terminé ?

-Non ! Pas commencé plutôt !

Il faut reporter la séance. Les escalettes reçoivent une « feuille de route » sur le thème de la grâce. Après le repas, munies de ce petit guide, chacune s’isole pour faire le point, en s’aidant des questions proposées par les sœurs.

A 15h30, nous reprenons la caméra. Posées au soleil, les escalettes s’improvisent actrices mais Ellene s’arrête toutes les deux minutes, cherchant à coller au script qu’elle avait écrit pour la circonstance. Changement de stratégie ! Finalement, nous décidons d’improviser. Et ça marche ! 12 minutes sans hésitations ! Du vrai travail de professionnel…ou presque (les chevilles sont déjà assez gonflées comme ça avec cette chaleur !).

Nous sommes tellement efficaces qu’il nous reste un peu de temps libre avant les vêpres de 17h. Nous décidons de nous poser à l’ombre d’un arbre en fleur, il bourdonne un peu mais ce n’est pas désagréable. Petit moment de bonheur entre les 3 escalettes, les 3 amies… jusqu’à ce que le chien du voisin vienne nous embêter. Voulant jouer, il saute sur nous, un bisou mouillé pour Victoire, un autre gros câlin pour Marion et comme si cela ne suffisait pas, il embarque une chaussette dans sa fuite… (elle sera heureusement retrouvée plus tard, évitant un grave accident diplomatique avec le voisin).

Après cet épisode, digne d’un Tex Avery version monastère, nous retrouvons les sœurs pour les vêpres. Au calme de l’Église, succède une rencontre prévue avec sœur Marie et sœur Tiphaine. Que ressort-il de cet échange ? Une question : qu’est-ce donc que le Salut ?

Fruits de la lectio divina

Le lendemain matin, réponse à notre question après une petite séance de lectio divina (Jean 12, 1-11).

Le Salut, c’est être délivré de l’héritage (parfois très lourd) de notre famille humaine pour entrer dans la famille de Dieu, en plénitude.

Le Salut, c’est être retrouvé (cf : passage de l’enfant prodigue : « il était mort, il est vivant, il était perdu et il est retrouvé).

Le Salut, on peut déjà l’expérimenter aujourd’hui dans notre vie même si on bataille avec ce que l’on est jusqu’à la fin.

Le Salut, c’est par le Christ que nous y parvenons, c’est Lui qui nous sauve. Notre rôle est d’être passeur de vie, le Salut peut passer par nous.

Le Salut se comprend à travers le Triduum pascal.

Le Salut n’est pas réservé à une élite. Tout le monde a droit à la vie, même les êtres « tordus ». En Dieu, il n’y a rien de raté !

Avant de partir, nous recevons un cadeau : une magnifique croix colorée. Elle viendra embellir notre cher oratoire. L’autorisation est donnée pour faire un trou dans le mur ! (La taille du trou n’est pas précisée…)

Les Escalettes de Saint Benoît vous souhaitent joyeuses Pâques !

L’Escale Saint Benoît en Carême

 Jeudi 9 mars, nous avons retrouvé le Père Avrillon pour notre suivi mensuel (bien rodé après 6 mois de collocation !). Pourtant, cette fois, une différence importante est à noter puisqu’Ellene a brillé par son absence. En déplacement dans les autres monastères de la congrégation pour le travail, elle a été privée des joies de la vie fraternelle. Malgré cette situation, l’Escale Saint Benoît est restée bien vivante ! Nous avons pris conscience que nous étions posée sur un socle stable qui nous permet de vivre unies malgré la distance et le temps.

Après un tour de table sur nos avancées spirituelles et communautaires, nous avons abordé un sujet brulant d’actualité : le carême.

Les deux symboles du carême :

« Quarante » : Le chiffre 40 dans la bible évoque un temps de préparation, de renouvellement, dans l’épreuve et le labeur pour accomplir l’œuvre de Dieu. Le sommet en est la retraite au désert du Christ, vraie préparation à l’œuvre qu’il devait accomplir au Calvaire, exemple pour le carême chrétien afin de s’unir au Christ pour entrer avec lui dans le mystère de la croix : période de combat spirituel, de purification du cœur, de croissance. Dictionnaire de spiritualité.

« Cendres » : Les cendres évoquent ce qui reste quand tout a brûlé : recevoir les cendres au début du carême, c’est demander à Dieu de brûler en nous tout ce qui nous empêche d’aimer. Les cendres évoquent la poussière et la mort : recevoir les cendres au début du carême, c’est ne pas oublier que notre vie a un début et une fin, mais que Dieu nous donne la vie pour toujours. Les cendres évoquent les braises : recevoir les cendres au début du carême, c’est demander à Dieu de souffler sur notre vie pour raviver en nous le feu de son amour. Et le prêtre nous dit en déposant un peu de cendre sur nous : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Le carême : un temps de conversion et de retour vers Dieu

Le carême est une invitation à nous tourner vers l’essentiel : qu’est ce qui est le plus important dans ma vie ? Quels sont les appuis de ma vie ?

40 jours, comme un cadeau, pour grandir intérieurement, pour me rapprocher de Dieu, de moi-même et de mes frères, pour devenir plus humain et plus chrétien…

Le carême : trois moyens

L’aumône, le jeûne et la prière sont les pratiques fondamentales de la loi juive. Mais Jésus veut nous conduire au-delà des rites à nous ajuster au cœur de Dieu…

Joyeux temps de carême

Carême, 40 jours de désert, pour retrouver le Seigneur, pour se réjouir d’être son ami et lui faire la première place. Voici le joyeux temps du Carême ! 40 jours pour apprendre à aimer Dieu, 40 jours pour apprendre à m’aimer et à aimer mes frères.

Témoignages

Ellene : En cette année 2017, je fais le carême de 2013… Chaque jour, je lis un passage de « Vivre le carême 2013 avec le Credo ! ». Je dois avouer que je n’ai jamais été enchantée par cette période de l’année qui me semble fade et morose (en plus, il pleut !). Mais cette année est différente, j’ai décidé de vivre ce temps de carême et pour quel résultat ? Une joie inattendue ! Quels sont mes efforts de carême ? Donner davantage de temps à mes amis et ma famille, limiter ma connexion à internet (surtout pour regarder des mangas, une vraie addiction !) et enfin, aller à la messe du matin le plus souvent possible (pour avoir un vrai temps de prière, en plus cela me permet de voir mes super voisins !).

Marion : Un jour, un religieux avisé m'a demandé ce qu'était le carême. Je lui ai répondu que c'était un temps d'attente durant lequel la prière, le jeûne et le partage étaient prescrits. Et pas le reste de l'année ? M'a-t-il demandé. J'ai dû reconnaître que les recommandations du carême pour se rapprocher de Dieu n'étaient pas 'hors-sol', mais s'inscrivaient bel et bien dans la vie de tout chrétien. Sa vision du carême était celle d'un réveil, d'une prise de conscience de notre besoin de Dieu et de son Amour. Je dois avouer que cet échange avec un aîné dans la foi m'aide à me poser des questions essentielles pour cette année, et que, malgré les temps d'épreuve, ses paroles me rappellent que je ne vois pas clairement. Je demande à Dieu la grâce de voir comme Il voit, ne serait-ce que pour poser un regard bienveillant sur tout l'ensemble de Sa création. C'est en effet sur la miséricorde que je dois grandir et je ne suis pas au bout de mes joies en avançant avec Lui.

Père Avrillon, Marion, Ellene et Victoire

Week-end de relecture au monastère de Bouzy les 11 et 12 février

Le week-end commence par une excursion nocturne le vendredi soir vers 22 heures. Ellene doit récupérer Victoire et Marion à la gare d’Orléans (chose étrange, aucun blablacar ne proposait d’aller jusqu’à Bouzy-la-Forêt…).

Le samedi matin, nous rencontrons sœur Hallel Marie et sœur Myriam à 9h30 après la messe (pour les plus matinales). L’objectif de ce week-end est de faire mémoire du chemin parcouru ces derniers mois à Angers, en collocation. Comment évoluent nos relations au sein de l’Escale Saint-Benoît ? La charte signée en novembre nous convient-elle toujours ?

Nous recevons un texte d’Évangile (Matthieu 6, 25-34) accompagné de questions pour nous aider à méditer pendant toute la matinée. Libre de faire ce travail de relecture individuellement, certaines partent en promenade (il fait un temps magnifique et la forêt domaniale d’Orléans offre un panorama magnifique).

Extrait de notre feuille de route:

« Ne vous faites pas tant de soucis ; ne dites pas qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? Tout cela les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en surcroît. Ne vous faites pas tant de souci pour demain ; demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »

-Quel pas le Seigneur me demande de faire dans le domaine de l’émerveillement et de la confiance.

Après un déjeuner copieux (on mange très bien chez les sœurs de Bouzy ! Elles savent nous rassasier à l’exemple de leur divin Époux…), nous retrouvons nos GPS (Guide pour le Seigneur) vers 14h30 pour un échange qui se révèlera d’une grande richesse. Nous sommes amenées à poser un regard de foi dans notre vie, le chemin en est illuminé et notre parcours se constelle de clins Dieu, souvent pleins d’humour et de tendresse.

Après les vêpres qui sont à 17h le samedi, nous retrouvons la prieure Mère Marie Caroline pour un enseignement sur le carême. La question à se poser est de savoir si nous abordons ce temps avec joie ou avec indifférence, voir même avec dégoût ? Or, le but du carême est l’allégresse, la joie de la Sainte Pâques. Si on prend le temps de préparer cette fête, cela nous permet de vivre pleinement l’événement.

Le soir du premier jour (non il n’y en aura pas 7 comme dans la Création !), les sœurs virent que cela était bon… Et elles nous donnèrent un second thème de réflexion : notre rapport à la règle, aux commandements, aux lois.

Le dimanche, entre le ménage des chambres et la messe de 10h30, la matinée passe comme le vent. Après le repas et un excellent gâteau, nous retrouvons à 13h30 nos chères sœurs (Hallel-Marie et Myriam) pour un dernier échange sur ce que nous avais inspiré pendant la nuit le thème donné le soir précédent. A l’unanimité, nous exprimons le sentiment de ne pas être limitées par la charte d’inspiration bénédictine que nous avons signé en novembre. D’ailleurs, les règles ne sont pas toujours des bornes qui nous entravent, elles peuvent être comparées à des phares qui empêchent les bateaux de s’écraser contre les récifs.

Enfin, c’est l’heure du départ à 16h. Mais ce n’est qu’un au revoir ! A bientôt mes amies, mes sœurs. <3

Monastère de Bouzy-la-Forêt

La vie spirituelle ?

Jeudi 26 février, l’Escale Saint Benoît s’est réunie pour aborder la question de la vie spirituelle avec Marie-Annick et Père Jean-Paul.

Qui est Marie-Annick ? Aujourd’hui à la retraite, elle continue d’accompagner les groupes de la Formation Permanente dans le diocèse d’Angers. Elle est aussi membre de la Communauté Vie Chrétienne.

La vie spirituelle concerne tout le monde, elle nous permet de donner un sens à notre vie terrestre.  Pour les chrétiens, l’aspiration à développer son intériorité trouve sa source en Dieu car nous avons été créés à son image et à sa ressemblance. Nous sommes appelés au bonheur à travers cette vie spirituelle. Et lorsque l’Esprit Saint vient habiter en nous, il nous fait ressentir 3 choses : amour, joie et paix. Cela nous conduit à manifester la patience, la persévérance, la bonté et la bienveillance. Mais pour que l’Esprit nous travaille, il faut lui donner du temps et se mettre à l’écoute. En se laissant conduire par l’Esprit, nous nous ouvrons aux autres.

Comment s’y prendre ? La première étape consiste en une prise de conscience, reconnaître la présence de Dieu. Nous pouvons aussi nous poser des questions comme « qu’est-ce qui donne du goût à ma vie ? » ou « qu’est ce qui me donne de la joie ? Il est important de repérer ce qui se répète, ce qui est constant. Ainsi, nos « lignes de forces » se dévoilent.

Mais parfois l’Esprit rencontre des résistances, nous traversons des moments « vides ». C’est à ce moment qu’il faut être attentif aux « clignotants extérieurs ». Les personnes qui nous entourent peuvent nous donner les signaux d’alertes avant le « burn out ».

Nous sommes l’icône de Dieu, il faut toute une vie pour se conformer à son image. Notre être est le temple de Dieu, nous sommes aimés et Il nous habite.

Enfin, dans la vie spirituelle, il y a plusieurs étapes et notre fidélité est mise à l’épreuve.

Réaction de Victoire : « Je n’avais pas réalisé que c’est à travers notre sensibilité que l’on pouvait prendre conscience de cette dimension spirituelle qui nous habite. Ainsi, nous reconnaissons la présence de l’Esprit à travers des émotions telles que l’amour, la paix et la joie. »

Ellene : « Je réalise maintenant que lorsque ma foi est née, j’ai ressenti ces trois émotions m’envahir ! Mais maintenant que j’ai avancé dans ma vie spirituelle, je ne recherche pas ces sensations, ce n’est pas parce qu’on ne les ressent pas, que Dieu est absent. Il est là même dans le désert. »

Marion : « Je me rends mieux compte que Dieu n’est pas seulement existant, il est aimant, même lorsque je suis dans l’erreur, il ne m’abandonne pas à mon enfermement et me porte quand je n’ai plus la force d’avancer à côté de lui. C’est quand tout semble vide de sens que son étincelle renaît en mon être. »

L'Escale Saint Benoît en vidéo !

Un projet pour sortir des femmes du placard
 
Un beau matin, j’ai entendu comme un bruit dans la salle d’archives. Je me suis approchée des étagères, un long soupir semblait s’échapper de l’une des boites.

-Toc toc ? qui est là ? ai-je osé demander en tapotant la boîte soupirante.
-Sortez-moi de là !
Je pris donc la boîte encore toute résonnante du cri que je venais d’entendre. Ohhhhh ...

Mais oui ! Je ne rêve pas… ces archives parlent et elles m’ont dit de vous dire : « Nos corps de papier sont trop étroits pour les femmes remarquables qui nous habitent, lisez-nous ! Exposez-nous !»

Au cours des quatre siècles de son existence, des femmes se sont fait remarquer.
Antoinette d’Orléans
Oui, je suis riche et puissante mais laissez-moi vivre pauvre et sans responsabilités !
Anne-Marie de Jésus Crucifié de Goulaine
Moi ? J’ai vu la Vierge et elle m’a fait part d’un message pour le roi Louis XIII pour qu’il lui consacre son royaume et sa personne.
Rosalie-Céleste Verdier de la Sorinière
J’ai perdu la tête pour avoir été fidèle à mon roi et ma religion !
Madeleine-Renée St Maur Miel
Ma vocation m’a fait traverser l’Europe et la Russie.
Thérèse Saint-Jean de la Croix Gorce
J’ai réalisé un rêve long de 279 ans en permettant la fondation d’un monastère en Terre Sainte.

Et il y en a encore tant d’autres à découvrir !

L’exposition « Des femmes en chemin »

Cette exposition sera itinérante et pourra être visitée dans les différents monastères de la congrégation : Angers, Bouzy-la-Forêt (près d’Orléans) et Prailles (entre Niort et Poitiers). Pour que ce transport soit possible, les textes et images seront imprimés sur des enrouleurs (aussi appelés kakémonos ou roll-up).
Ce matériel d’exposition est facile à installer et le rendu esthétique est de bonne qualité. Leur prix varie entre 150 et 200 euros par enrouleur (en comptant le support mais aussi le travail du graphiste).
Dans chaque monastère, je proposerai aussi une sélection de documents originaux en complément des enrouleurs. Pour rendre la présentation plus attractive, certains supports d’exposition seraient les bienvenus comme des cadres, chevalets, albums photos, etc…
En attendant, je me mets au travail pour sortir toutes ces boîtes du placard. Quelles sont lourdes ! (Le poids des années sans doute…)

Noël avec l’Escale Saint-Benoît !

Pendant un mois, nous avons tenu un calendrier de l’Avent en nous offrant des poèmes, contes et dessins. Allez, je vous rapporte une de ces histoires pour le plaisir. Je l’ai reçu de Marion le 11 du mois de décembre.

La légende des flocons de neige

Autrefois, habitaient de petits moutons argentés dans le ciel. Saint Pierre les avait adoptés pour passer le temps. Il les surnommait « floc », ce qui voulait dire « enfants » en langage céleste, car ceux-ci n’arrêtaient pas de jouer et courir partout. Ils étaient très doux mais aussi très capricieux. Parfois, ils allaient courir très haut dans le ciel, si bien que de petites étoiles restaient accrochées à leur laine. Un jour, Dieu décida d’emmener le froid sur le monde. Alors les petits moutons, petits êtres difficiles et préférant vivre dans un environnement chaud et douillet se mirent à courir dans tous les sens pour se réchauffer, si vite que les étoiles se décollèrent de leur laine et tombèrent du ciel ! Dieu était absolument ravi et donna à ces étoiles blanches le nom de « flocons », mélange entre « floc » et « moutons ». Depuis lors, on aperçoit parfois, sur la Terre, des flocons venir d’en haut.

Atelier crêche

Le samedi 17 décembre, nous avons passé la journée ensemble pour fêter noël. A cette occasion, une crèche maison a été confectionnée !

L’Escale Saint-Benoît vous souhaite un joyeux noël… N’oubliez pas de mettre le petit Jésus dans la crèche et surtout dans votre cœur !

Ellene a reçu quelques dessins. Celui-ci n’est-il pas particulièrement réussi ? Merci à Victoire !
La crêche by ESB

8 décembre, fête de l’Immaculée conception

Depuis le mois d’octobre et jusqu’en décembre, nous avons chanté avec d’autres paroissiennes dans une petite chorale des Frères Missionnaires de l'Immaculée, à raison d’une répétition par semaine fixée le vendredi soir à 20h30. Cette petite troupe a été formée afin de préparer une petite soirée musicale à l’occasion du 8 décembre, jour de la fête de l’Immaculée conception. Le jour fixé, nous avons fait salle comble comme en atteste les photographies !

Au programme :

-Alta Trinita

-Source de lumière

-Ave Maria (Arcadelt)

-Praeclara custos virginum

-Réjouis-toi, ô Mère du sauveur

Week-end de relecture au monastère de Prailles

Le vendredi 2 décembre 2016, nous sommes arrivées au monastère de Prailles au moment du dîner. Ce repas fut l’occasion de rencontrer un couple fort sympathique avec qui nous avons eu des échanges très enrichissants tout au long du week-end.

Lors de ce séjour, chacune de nous a été invitée à faire le point sur sa vie personnelle et fraternelle.

Le matin du 3 décembre, nous avons chacune réfléchi au chemin parcouru depuis notre arrivée dans l’Escale Saint-Benoît. La nature paisible entourant le monastère nous offrait un cadre propice pour nous retirer en nous-même et revenir à notre source intérieure.

Ecoute, prête l’oreille de ton cœur ; accepte les conseils… Ouvrons les yeux à la lumière divine.

L’après-midi, nous avons rejoint sœur Marie et sœur Tiphaine pour parler de ce que nous vivions au sein de l’Escale Saint-Benoît. Nos paroles ont confirmé l’impression que le père Jean-Paul avait eu lorsqu’il nous avait écouté le soir du 1er décembre : « Qu’il est doux pour des frères de vivre ensemble… ». Il semble que le projet d’ESB permette de créer une relation profonde entre des êtres venant d’horizons différents. Nous sentons bien que l’écoute est la clé de cette bonne entente et cela nous fait comprendre toute la richesse de notre charte d’inspiration bénédictine !

Après le dîner, nous avons passé un petit moment récréatif autour du dessin animé Azur et Asmar. Bercées par ce conte poétique, nos paupières se sont bientôt fermées après une journée riche en marques d’affection.

Le dimanche fut jour de fête ! Notre chère Victoire fêtait ses 22 ans. La hotte de cadeaux est passée un peu plus tôt pour elle à cette occasion. 

Après la messe, sœur Marie nous a parlé du temps liturgique et en particulier de l’Avent. Ce temps précédent la fête de noël évoque :

-la venue historique de Jésus à Bethléem

-sa venue actuelle par la grâce en nos cœurs

-sa venue future à la fin des temps

Chaque année, nous sommes amenés à revivre ce temps de noël. Cependant, il ne s’agit pas de tourner en rond. Le temps liturgique ressemblerait plutôt à une spirale qui se déploie en direction du Christ.

Le week-end de relecture s’est terminé par une dernière rencontre avec sœur Marie et sœur Tiphaine pour réfléchir à la manière dont on peut consolider ce que nous vivons au sein de l’ESB.

Nos idées ne manquent pas. A suivre dans un prochain article !

Marion, sr Tiphaine, Victoire, Ellene et sr Marie

Vers l’infini et au-delà !

Le 1er décembre 2016, suite à un temps de relecture avec le père Jean-Paul (voir article précédent), nous avons choisi d’aborder un sujet qui attisait notre curiosité depuis un petit moment : la vie après la mort.

Que peut-on apprendre ? Qui est déjà revenu d’entre les morts ? La réponse est simple : Jésus. Les passages de l’Évangile qui parlent de la Résurrection nous ont permis d’éclairer notre lanterne.

Tous les évangélistes commencent leur récit de la Résurrection par : « le premier jour de la semaine ». Cela nous renvoie au texte de la Genèse. La Résurrection est une nouvelle création. Après la mort, il y a une naissance. On dit d’ailleurs de Jésus qu’il est « le premier-né d’entre les morts ».

Lorsque les disciples viennent voir le tombeau de Jésus, ils le trouvent vide. Le corps ressuscité est donc lié au corps que nous avons dans ce monde. Mais la Résurrection nous affranchie des limites physiques que nous connaissons. Ainsi, Jésus peut entrer dans une pièce alors que les portes sont verrouillées. On sait aussi que Jésus porte encore les marques de sa vie terrestre lorsqu’il montre l’endroit de ses plaies aux disciples. Il n’y a donc pas de discontinuité entre la vie d’avant et la vie d’après. Notre vie éternelle a déjà commencé ! Tous les actes d’amours que nous posons sur cette terre sont des semences d’éternité. Notre vie d'éternité commence maintenant, puisque l'Esprit Saint est en nous. Lorsqu'on meurt c'est Lui qui porte tout ce que nous sommes jusqu'au Père.

La résurrection du corps est essentielle pour nous permettre de ressentir l’amour et la joie, ce sont nos sens qui nous permettent de passer de l’idée à la réalité. C’est pourquoi nous ressusciterons avec notre corps pour vivre éternellement l'amour de Dieu.

Le récit de la rencontre entre Marie de Magdala avec Jésus ressuscité est assez étonnant. Marie ne reconnaît pas Jésus (elle croit être en présence du jardinier !), il y a donc quelque chose qui change avec la mort. Mais le changement peut aussi venir de celui qui regarde puisque, à l’appel de son nom, Marie reconnait finalement Jésus par une sorte de retournement intérieur.

Notre dernière question concernait l’enfer. Existe-t-il ? Oui, car il peut y avoir le refus d’amour. L’enfer est, d’après Bernard Sesboüé, une tragique possibilité. Mais une personne serait-elle capable de dire non à Dieu, non à l’amour jusqu’au bout ?

« Qu’il est doux pour des frères de vivre ensemble… » Psaume 133

Le 1er décembre 2016, le père Jean-Paul est venu chez nous pour un temps de relecture. Chacune à notre tour, nous avons exprimé notre ressenti par rapport au dernier mois écoulé au sein de l’Escale Saint Benoît. Plusieurs questions ont été abordées : est-ce que chacune se retrouve bien dans cette vie communautaire, quelles sont relations que nous avons développées avec les autres et avec Dieu ?

Nos paroles ont interpellé le père Jean-Paul. En nous écoutant, il lui est venu à l’esprit un psaume « qu’il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis. » (Ps 132-133, 1). Ce n’est pas une collocation comme les autres. Le projet de foi que nous vivons nous permet d’aller au-delà d’une proximité conviviale. Nos échanges sur Dieu nous donnent la confiance nécessaire pour aller plus loin ensemble, passer du superficiel à l’essentiel. Cela rejoint un passage de l’Évangile « avance en eau profonde » (Luc 5, 4).

Qu’as-tu fait de ton frère (Gn 4, 10) ? Il s’agit d’une question à se poser quotidiennement. Ne soyons pas une « génération canapé » en oubliant de faire attention à notre frère et en pensant que ses problèmes ne sont pas les nôtres. Le pape François nous rappelle que la foi ne consiste pas à faire des choses. La foi c’est une rencontre, une relation. Nous sommes donnés les uns aux autres comme des cadeaux.

Bénédiction de l’Escale Saint-Benoît

Le jeudi 3 novembre 2016, nous avons organisé la bénédiction des lieux de vie de l’Escale Saint-Benoît. Toutes pimpantes dans nos capes (qui n’ont pu faire qu’une pâle concurrence aux beaux habits des contemplatives), nous étions fières d’accueillir les sœurs bénédictines, nos amis et voisins.

Avant la cérémonie, sœur Marie a présenté le projet de l’Escale aux invités (même si la plupart d’entre eux en connaissaient déjà les grandes lignes). Pendant les mois de septembre et octobre, nous avions eu l’occasion de parler de ce projet autour de nous (certains croyaient d’ailleurs que nous nous préparions à entrer au couvent…).

Bénédiction

Prévue à 17 heure, la bénédiction s’est déroulée au troisième étage de notre appartement. L’oratoire n’étant pas assez grand, une partie des invités ont suivi la cérémonie depuis notre salle de séjour.

Après le chant d’entrée « Mon Père, je m’abandonne à toi », nous avons lu un texte de l’Évangile que nous avions choisi pour l’occasion : l’épisode de la rencontre de Jésus et Zachée (Luc19, 1-10). Une ligne en particulier nous interpelle « aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » La semaine précédente, nous avions pratiqué une lectio divina sur ce texte et le commentaire du Père Avrillon nous permit d’approfondir encore davantage notre réflexion.

Ensuite, au rythme de « Esprit de Dieu, souffle de vie », nous avons suivi le père Avrillon pour la bénédiction de toutes les pièces (réparties sur trois étages, heureusement que l’Esprit Saint souffle mais ne s’essouffle pas…).

Revenu à l’oratoire, la cérémonie se termine par une prière courte mais pleine de sens : « Que la paix du Christ règne dans vos cœurs. Que la Parole du Christ demeure en vous. Et que tout ce que vous faites, tout ce que vous dites, soit toujours fait et dit selon l’amour de Dieu et des autres. »

Visite de l'appartement et buffet festif

Après un temps de « portes ouvertes » où nous avons fait visiter notre appartement, nos invités ont pu se rassasier dans la salle des gaufrettes (il reste d’ailleurs dans cette pièce une ancienne machine à gaufre !). Au menu : cidre, jus de pomme, toasts et biscuits de la joie (dont nous aimerions connaître la recette, y a-t-il un ingrédient secret… ou divin ?).

Après un temps de « portes ouvertes » où nous avons fait visiter notre appartement, nos invités ont pu se rassasier dans la salle des gaufrettes (il reste d’ailleurs dans cette pièce une ancienne machine à gaufre !). Au menu : cidre, jus de pomme, toasts et biscuits de la joie (dont nous aimerions connaître la recette, y a-t-il un ingrédient secret… ou divin ?).

chant d’entrée « Mon Père, je m’abandonne à toi »
De gauche à droite : Sœur Monique , sœur Cécile, Débrice (Frère de Marie Immaculée), Solène (qui viendra ponctuellement dormir chez nous), sœur Marie Simone (pastorale des vocations), Victoire et Ellene Baviera.
Victoire, Ellene et Marion au violon pendant le chant d'entrée
Victoire, Ellene, Marie et le Père Avrillon pendant la bénédiction
De g à d: Gilles, Odile, Hélène, fr Andréas (Carmes), fr Elie (Carmes), Marie-Debrice (Frère Missionnaire de l'Immaculée), Marion, sr Tiphaine, Albin (association Lazare), un enfant de Lazare, sr Hallel-Marie, sr Marie et Père Klaus.

Sur les traces de Saint-Benoît

Du 31 octobre au 1er novembre 2016, j’ai participé à une halte spirituelle organisée par les moines de l’abbaye de Fleury à Saint-Benoit sur Loire. Cinq jeunes de 18 à 33 ans ont finalement répondu présents et ont participé à cette session intitulée « Tous saints ! A l’école de Thérèse de Lisieux. »

Le programme alternait des temps d’enseignements et de prière. Nous étions invités à participer aux offices qui se tenaient dans la basilique.

Flyer

Visite des reliques de Saint Benoît

Cette halte a été l’occasion de visiter la crypte et de me recueillir sur les reliques de Saint-Benoît. Plusieurs siècles nous séparent mais je suis maintenant liée à ce moine par ma vie et mon travail. Il est à la base de tous les projets que je dois mener : l’Escale Saint-Benoît et la valorisation des archives des Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire. J’ai donc adressé une prière à ce saint pour lui confier cette belle aventure qui porte déjà beaucoup de fruits.

Un temps spécial avec Sainte Thérèse pour la Toussaint

Cette halte spirituelle m’a aussi permis de vivre plus intensément la Toussaint et de découvrir la figure d’une sainte en particulier. Jusqu’alors, je ne connaissais que très peu Sainte-Thérèse. J’avais seulement d’elle l’image d’une jeune fille submergée par l’amour divin. Les peintures exposées dans le cœur de l’église Sainte Thérèse de ma paroisse confirmait cette vision. Il ne me semblait pas qu’elle puisse m’aider dans mon parcours de foi. Elle avait eu la chance de recevoir une grâce incroyable. A mes yeux, il s’agissait d’une grande sainte inaccessible… Mais à mon grand étonnement, j’ai découvert que Sainte Thérèse elle-même se sentait bien inférieure aux saints canonisés par l’Eglise : « J’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé aux pieds des passants. » Quelle surprise de découvrir qu’elle n’était pas la montagne que j’imaginais ! Elle aussi est un grain de sable obscur comme moi. Elle aussi se demande comment arriver jusqu’à Dieu, quel chemin prendre ?

Ce chemin, elle nous le trace de manière lumineuse, il s’agit de la « petite voie ». J’ai parfois ressenti du découragement devant mes faiblesses, une partie de moi se blesse et se désagrège. Mon désir d’absolu ne semble jamais pouvoir être comblé. Je reste sans force en bas de l’escalier divin. Mais Sainte Thérèse m’apporte un grand soulagement lorsqu’elle dit : « Du haut de cet escalier, Il vous regarde avec amour. Bientôt, vaincu par vos efforts inutiles, il descendra lui-même, et, vous prenant dans ses bras, vous emportera pour toujours dans son royaume où vous ne le quitterez plus. »

Mon Dieu me regarderait donc ? Et avec des yeux d’amour ? Mon désir de le rejoindre s’amplifie dans mon cœur, et je me sens l’envie de crier, en bas de cet escalier : « Viens me chercher ! Dieu, viens à mon aide ! » J’ai l’impression d’être comme cet enfant qui s’entête à essayer de faire rentrer un objet rond dans une forme carrée… J’aimerais recevoir un peu de lumière, un petit bout de grâce divine pour que l’objet corresponde enfin à la forme ! Mais je sens bien que Dieu n’a pas voulu faire de moi une éclatante rose pleine de grâce. Je dois me contenter d’être une humble pâquerette. Mais il est vrai que cette fleur est attachante. Je me souviens en avoir fait des colliers lorsque j’étais enfant. Et qui n’a jamais compté les pétales pour savoir si une personne nous aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout ?

Lorsque le Seigneur compte mes pétales, il doit parfois tomber sur « un peu » ou même « pas du tout » lorsque je fais du mal autour de moi. Mais comment faire en sorte que Dieu termine par la bonne pétale, celle de la folie d’amour ? Sainte Thérèse nous éclaire lorsqu’elle dit : « Je n’ai d’autre moyen de te prouver mon amour, que de jeter des fleurs, c’est-à-dire de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, de profiter de toutes les plus petites choses et de les faire par amour… »

Cette sainte peut donc me rejoindre dans mon quotidien. Elle m’apporte un grand secours dans mon désir d’absolu et je la vois à présent comme une amie qui m’aide à grandir dans la vertu.

Une marche vers le monastère des bénédictines de Bouzy-la-Forêt

Lors de cette session, le lundi 31 octobre, nous avons fait une marche vers le monastère des bénédictines de Notre-Dame du Calvaire de Bouzy-la-Forêt en compagnie de deux frères de l’abbaye de Fleury et sœur Hallel Marie. Pendant que nous marchions, nous avons été invités à réfléchir sur les textes de Sainte-Thérèse. C’est alors que je me suis rappelée une chose… J’ai toujours gardé précieusement une parole que j’avais tiré d’un panier, il y a déjà plusieurs années. D’habitude, je ne les garde pas mais cette parole m’a interpellée. Sur le papier, un peu jaunit maintenant, est écrit : « L’abandon est le fruit délicieux de l’amour. Ste Thérèse. »

Abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire
Monastère de Bouzy-la-Forêt ©Thomas Louapre

Emménagement de l’Escale Saint-Benoît

Durant tout le mois de septembre, Marion et Victoire ont résidé au monastère « en mode camping », en attendant la fin des travaux. Ellene, de son côté, est restée en Bretagne dans sa famille car son travail d’archiviste ne débutait qu’en octobre.

Le jeudi 29 septembre à 8 heures du matin, c’est enfin le début de notre emménagement ! Ellene, Gilles (de l’habitat partagé) et Albin (de l’association Lazare) ont récupéré, ce jour-là, plusieurs meubles chez les sœurs de Sainte-Marie Lafôret (dont deux magnifiques commodes, assez lourdes pour arracher quelques gouttes de sueur à ces braves messieurs). Ellene s’est employée à récupérer toute la vaiselle nécessaire à l’aménagement d’une cuisine digne de top chef (ou presque).

Mais il n’était pas question d’installer tout de suite les meubles et objets à leur place définitive car la réception du chantier ne devait se faire que le lundi 3 octobre. C’est donc dans l’entrée de l’association Lazare que nous avons entreposé notre « bric à brac ».

Le reste de la journée et le lendemain ont été consacrés au nettoyage du sol du 3ème étage : vaste chantier ! Que diriez-vous de nettoyer 50 m² de tomettes poussiéreuses avec une brosse de la taille d’un peigne et un aspirateur dont le manche est troué ? Mais rien ne peut faire perdre le sourire à l’ESB, en attestent les photographies prises ce jour-là.

Petite pause le vendredi soir avec les FMI (Frères de Marie Immaculée) pour une répétition de chant en vue de la fête du 8 décembre. Au programme : « Source de la lumière » et « Alta trinita beata ». Et c’est au violon, s’il vous plaît, que nous sommes accompagnés.

Le samedi, Ellene est absente mais Marion et Victoire sont aidées par Odile (du projet habitat partagé) pour terminer le nettoyage du 3ème étage. Grâce aux bons conseils de cette fée du logis, et d’une bonne dose de bicarbonate, le sol est resplendissant ! On en voit enfin la véritable couleur !

Le matin du 3 octobre, un dernier soin beauté vient parfaire notre nettoyage du sol. Le voilà tout beau avec ses tomettes dont l’irrégularité en matière de couleur ne nous étonne plus.

Le soir, nous rencontrons le conseil des bénédictines pour valider la charte qui a été rédigée et corrigée précédemment. Le projet commence à vraiment se dessiner, que c’est excitant !

L’aménagement du troisième étage est réalisé le lendemain, 4 octobre, et c’est avec plaisir que nous pouvons enfin prendre notre repas chez nous.

Dans la soirée, une petite fête vient marquer la fin des travaux. L’oratoire est inauguré par une prière menée par le père Avrillon et la salle de séjour accueille ses premiers invités.

Le jeudi et vendredi suivant, le nettoyage reprend car cette fois, c’est le 2ème étage qu’il faut frotter avec ardeur. Au prix d’un acharnement digne des 12 travaux d’Hercule, nous sommes parvenues à tout finir avant le déménagement des meubles prévu le lendemain à 14 heures.

Tandis qu’Ellene était partie chercher un bureau à Emmaüs, les gros meubles ont été montés par Bruno (de la paroisse Saint Lazare-Saint Nicolas), et un ami de Gilles (notre voisin). Mais le reste du mobilier ne s’est pas transporté par la voie du Saint-Esprit (bien que nous ne doutions pas de sa présence à cet instant !)… Ce sont nous-mêmes, Adam (un ami de Victoire et Marion) et Gilles qui s’y sont attelés.

Notre emménagement est terminé. Mais le projet de l’Escale Saint-Benoît, lui, ne fait que commencer !

Marion, Victoire et Ellene font le ménage!
Ellene alias Cendrillon
Marion alias Cendrillon 2
Victoire et Marion sortent les serpillières!
Notre voisin Gilles à la rescousse
De gauche à droite : sœur Tiphaine, Odile, sœur Myriam, sœur Marie, Ellene, Victoire, sœur Marie-Caroline, Père Jean-Paul, Marion, sœur Elisabeth, sœur Genevière.

Week-end de réflexion à Prailles (1er au 3 septembre 2016)

Notre aventure débute par un week-end au monastère de Prailles pour un temps de réflexion sur le projet de colocation.

Le mercredi 31 août 2016, au monastère d’Angers, Ellene a rencontré sœur Lydie, une xavière de Paris à la retraite qui connait bien les archives de la congrégation pour les avoir classé ! Le lendemain, jeudi 1er septembre, tandis que la jeune archiviste découvrait son futur univers de travail, Marion vint déposer ses affaires (avec l’aide de sa mère et sa sœur) et Victoire fit connaissance avec la mère prieure. En fin d’après-midi, nous avons embarqué dans la voiture de sœur Marie mais avant de rejoindre le monastère de Prailles, un petit détour a été fait pour rendre visite à sœur Marie de Béthanie à l’hôpital.

Une chambre accueillante nous attendait à l’hôtellerie du monastère. Et ce soir-là, l’Escale Saint-Benoît partagea son tout premier repas en commun.

Durant ce séjour, les sœurs nous ont transmis quelques bases sur la règle de Saint-Benoît afin que nous puissions nous en inspirer dans la rédaction de notre charte. Elles nous ont aussi appris à pratiquer l’exercice de la lectio divina qui est appelé à devenir central dans notre vie fraternelle.

Ces échanges nous ont permis de nous apercevoir que nous avions des aspirations et des envies communes. En dehors du fait de vivre dans un contexte d’écoute bienveillante, nous avons évoqué le besoin d’en apprendre davantage sur la religion.

Autre chose à retenir de ce voyage : notre rencontre avec l’ensemble des sœurs du monastère (bien trop court à notre grand regret).

Le samedi 3 septembre, nous repartons le cœur joyeux à Angers (après avoir réussi non sans difficultés à retrouver notre chauffeur du blablacar à Niort !).

Monastère de Prailles © Thomas Louapre

L’Escale Saint-Benoît

Depuis septembre 2016, nous formons la toute première colocation de l’ESB au sein du monastère des bénédictines de Notre-Dame (BNDC) du Calvaire à Angers.

Ellene: «Bretonne de 24 ans, je suis l’archiviste de la congrégation BNDC. L’année dernière, je vivais en colocation avec deux autres filles dans une fraternité que nous avions appelé «Magnificat». C’est grâce à l’une de mes colocataires que j’ai connu la congrégation des bénédictines (je lui dois d’ailleurs un restaurant…). Intéressées par mon expérience de fraternité, les sœurs m’ont demandées de les aider dans un de leur projet. L’idée serait d’offrir un lieu de vie qui permet à des jeunes femmes, étudiantes ou jeunes-pro, d’approfondir leur foi, de fonder leur vie sur le Christ, de pouvoir se poser des questions essentielles afin de poser un choix de vie en vérité et liberté. En cette année 2016, nous vivons une «année expérimentale» afin de rendre possible l’application à plus grande échelle de cette ESB qui devrait pouvoir accueillir entre 7 et 8 filles. Le nom d’Escale Saint-Benoît a été choisi car notre charte s’inspire de la règle bénédictine. Quant au mot «escale », il donne l’image d’un port où on s’arrête, un endroit où l’on fait le plein de vivres et où on prend le temps de réfléchir à notre prochaine destination ».

Marion : «Je suis originaire de Loire-Atlantique, j'ai dix-neuf ans et je suis en deuxième année de licence en théologie catholique. J'ai rencontré les bénédictines en venant aux offices proposés par les communautés religieuses vivant au monastère. J'ai souhaité vivre cette colocation pour le sens qu'elle propose, pour le partage qu'elle permet et pour le lieu dans lequel elle se vit. En plus de cela, la dimension d'accueil que porte l'Escale me parle et suscite mon intérêt.

Victoire: «Polonaise d'origine, je suis arrivée en France il y a déjà quelques années. A 21 ans, comme à peu près la quasi-totalité de mes pairs, je ne sais que faire de moi. Et que faire de ma vie? Oscillant entre plusieurs petits boulots et une reprise d’études en psychologie, je vais éventuellement finir par être socialement acceptable. Ce processus identitaire inévitable m'a sans doute conduit à l'ESB, au lieu de m'agiter dans tous les sens (cérébralement parlant j'entends, type 5 oblige) cette escale m'a parue salutaire, une escale faite pour se recentrer sur l'essentiel. Cet essentiel, frustrant, m'a si longtemps échappé que j'ai bien failli passer à côté, heureusement il semble qu'Il veillait et Marion fut envoyée pour m'annoncer la bonne nouvelle, une année de réflexion en compagnie de deux jeunes femmes était proposée. J'ai beau ne pas savoir écouter la plupart du temps, il paraissait difficile de ne rien entendre."

Marion (au grand chapeau), Ellene Baviera (la grande à lunettes), Victoire (notre princesse)