Orléans

C’est en 1638 que sept moniales du monastère du Marais à Paris, situé sur l’actuel boulevard des Filles du Calvaire, arrivent à Orléans pour y fonder un nouveau monastère. Elles s’installent près de la porte Madeleine, à l’emplacement de l’hôpital actuel, où elles vivent paisiblement leur vie monastique jusqu’à la Révolution. La tradition orale rapporte qu’elles fabriquent dès le 17ème la fameuse Eau d’Emeraude.

Le Jansénisme frappe durement la Congrégation et en particulier le monastère d’Orléans où les sœurs refusent obstinément de se soumettre au pape et au roi. Elles ne peuvent donc recevoir de novices et se retrouvent à deux en 1780. Pour relever le monastère, la Mère Générale de la Congrégation envoie un essaim de neuf moniales (dont Mère Rosalie Céleste de la Sorinière qui sera guillotinée pour sa foi en 1794 à Angers et béatifiée en 1984.) Mais La Révolution vient disperser la communauté puisque les vœux religieux sont interdits en 1790 et les monastères vidés de leurs habitants en 1792. Dès 1800, de petits groupes de moniales reprennent plus ou moins clandestinement la vie monastique et en 1806 Mère Suzanne de saint Placide de Musuillac installe la communauté renaissante impasse Sainte-Colombe derrière la cathédrale où les sœurs restent jusqu’en 1956.

Monastère d'Orléans, impasse Sainte-Colombe, aquarelle de 1898