vie fraternelle

Si notre vie est rythmée par la prière et le travail, elle se tisse aussi dans une vie de relations fraternelles à la fois simples et exigeantes ; car c’est pour ainsi dire en permanence que nous nous rencontrons, à l’église, au réfectoire, au travail, aux réunions communautaires, sérieuses ou de détente !

Le silence permet de nous enraciner dans la parole de Dieu et de nous respecter les unes les autres, le pardon quotidien permet de repartir après une confrontation difficile et les moments festifs de nous découvrir autrement, de nous donner des nouvelles et de rire ensemble tout simplement !

C’est d’abord la prière liturgique qui construit vraiment la communauté car elle nous fait devenir ce que nous sommes, à savoir le corps du Christ, en nous rassemblant plusieurs fois par jour à l’église pour célébrer le mystère de notre Dieu qui nous a appelées à cette vie de louange et d’intercession.

Mais c’est aussi dans le concret des décisions à prendre que la communauté grandit.

Une communauté monastique, en effet, a constamment des choses à décider aussi bien pour améliorer le quotidien que pour organiser un évènement communautaire ou encore pour gérer un imprévu ou envisager une évolution dans tel domaine.

La prieure élue tous les six ans par ses sœurs a pour mission principale de faire grandir l’unité et d’animer la vie de la communauté. Elle réunit, soit seulement son conseil constitué de quelques sœurs, soit toute la communauté pour réfléchir à une question, à une proposition et ainsi donner la parole à chacune. Dans ces réunions, qui parfois se terminent par un vote, la fraternité se construit peu à peu au-delà des désaccords qui surgissent inévitablement.

Quand nous avons réfléchi au nouvel aménagement de notre église dans les années 2012-2015, il a fallu combien de réunions pour avancer vers un projet rassemblant l’ensemble de la communauté. Nous avons parfois peiné sur ce chemin mais aujourd’hui nous goûtons les fruits de cette collaboration fraternelle, de cette écoute des unes des autres, sûres que le Seigneur parle à travers nos sœurs et nous fait avancer par ces dialogues communautaires.

©Thomas Louapre
©Thomas Louapre