être oblate

Etre oblate est une grâce que la Providence, qui sait tisser des liens, a mise sur mon chemin. Et une vraie demande de ma part. Je n'ai pas choisi la porte à côté, puisque, au quotidien, je vis à 375 km du monastère… C'est que j'ai été séduite par le rayonnement de celui-ci. Normal, d'être séduite, en amour ! Alors, les kilomètres ne comptent pas. Je dois dire qu'une petite main a pris la mienne. Et qu'une petite voix m'a dit : "Regarde !" Mes propres yeux n'auraient pas vu tout seuls, lors d'une halte trop extérieure, la beauté de cette communauté, qui est celle du Christ habillant la pauvreté des sœurs et mettant la joie dans les cœurs. Pour qui ne le sait pas, je précise que l'oblation n'est pas une consécration religieuse. C'est donc un engagement modeste. Mais celui-ci est en même temps radical. Et si c'est bien un engagement de ma part, c'est avant tout un don de Dieu dans son Eglise sainte. Est-il utile d'ajouter que, en tant que don de Dieu, ça ne peut être un moindre don ? A présent, en peu de mots, voici le cœur de la chose : être oblate, c'est pouvoir offrir ma vie à Dieu en tant que femme dans l'Eglise, bénéficier de manière décisive du relèvement des fils et filles de Dieu opéré par le Christ, et trouver dans le Seigneur mon appui. Quelle grâce, d'entrer dans la famille spirituelle de Saint Benoît pour vivre l'Evangile ; de pouvoir baigner les racines de ma foi dans la louange monastique et la méditation de l'Ecriture ; d'être portée par la prière dans mon existence et ma mission. Les faces du mystère de Jésus que je suis plus particulièrement appelée à méditer pour en vivre sont sa Passion, à l'école de Marie, et sa Transfiguration, qui introduit à sa Résurrection.

Me voilà désormais occupée à recevoir ce plus grand cadeau au jour le jour.

Marie-Odile

saint Benoît et sainte Scholastique